L'actualité du projet
Tanguy Le Turquais
Tanguy Le Turquais fait partie de ceux qui ont réalisé leur rêve d’enfance. À ses jeunes années, il s’imaginait parfois pirate, parfois aventurier à l’assaut des océans. Il n’y a jamais eu mieux pour s’amuser enfant quand le terrain de jeu est le pont exigu d’un bateau. C’est ce qu’a vécu Tanguy sur le bateau paternel amarré au port de Vannes.
Diplômé de la Marine marchande, il met ses compétences au service d’une association, Rêve d’enfance, qui propose des croisières à des enfants malades. Parmi les membres de l’association présents, il y a Clarisse Crémer. Bientôt, il lui parle de son rêve de large, de Mini Transat, de Solitaire du Figaro.
Il va multiplier les compétitions au large pendant 10 ans et doucement, le Vendée Globe commence à prendre une place de plus en plus importante dans sa tête. Il s’agit du rêve d’une vie, d’un défi comme seule la course au large peut proposer. Le challenge est à la hauteur de son surnom : l’Everest des mers et il commence bien avant le ‘top départ’. Il faut trouver un bateau, des financements, une équipe… Et en pleine épidémie de Covid-19, le skipper s’interroge.
Le grand déclic
Le déclic a lieu dans le chenal des Sables-d’Olonne, justement à l’issue du Vendée Globe. Clarisse Crémer, sa femme, vient d’en terminer et Tanguy est sur un Zodiac pour l’accueillir. Il n’est pas le seul : une quarantaine de colocs de Lazare sont présents aussi. « En voyant leur enthousiasme, leurs étoiles dans les yeux, la fierté qu’ils avaient pour Clarisse, j’ai commencé à avoir l’idée d’un bateau Lazare. »
Depuis, il a acquis un bateau puis s’est engagé avec les colocs dans un contre-la-montre mené tambour battant depuis 2020. Certes, il y a le projet sportif : préparer et fiabiliser le bateau, parvenir à le connaître sur les bouts des doigts avant le tour du monde, prendre part à la bataille entre bateaux à dérives droites (les non-foilers) …
Tanguy n’est plus seulement un marin parmi les autres, c’est un ’coloc’, boosté par un collectif et beaucoup d’humanisme, qui s’en va à l’assaut des océans.